Baptêmes du 20 Octobre 2019
Le pasteur a introduit ces moments en rappelant les principes fondamentaux du baptême par immersion : c’est une confession publique devant Dieu et devant les hommes d’appartenir au Christ et de s’engager à le suivre. Le fait de rentrer et de sortir de l’eau est le symbole de la mort à notre ancienne vie, qu’on laisse, et on ressort comme ressuscité à une vie nouvelle .
C’est le baptême d’un adulte qui a pris conscience du sens de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus pour le pardon de ses péchés. C'est un engagement à suive Christ comme Sauveur et Seigneur de sa vie.
Séverine : 42 ans.
Tout d’abord je vous remercie d’être présents et de m’accompagner dans ma nouvelle vie .
Je vis séparée, j’ai mes enfants et mon ex-mari qui sont venus aujourd’hui. Je suis née à Lyon, ça fait 17 ans que je suis sur Tarbes. Je suis issue de parents divorcés , j’ai eu une enfance pas très facile . Maman alcoolique ( elle pleure ), un père souvent absent . Donc j’ai grandi seule avec ma sœur et mon frère . Ensuite , j’étais en foyer quand j’étais jeune .C’était une enfance pas très très facile ( elle pleure )….je n’ai pas reçu de cadre à la maison , je n’ai pas vécu dans l’amour . Quand j’étais petite , j’étais en échec scolaire , j’étais une enfant assez rebelle , j’avais besoin d’attention , d’exclusivité .
J’ai fait une première année de BEP en secrétariat , puis je suis partie et je suis allée travailler à l’usine pour gagner ma vie . J’ai été licenciée car j’ai eu une altercation avec une collègue de travail et là, je suis devenue gendarme adjointe. J’ai été affectée sur Paris-Orly mais la vie parisienne ne me plaisait pas et je suis venue à Tarbes. C’est là où j’ai rencontré mon mari qui m’a donné deux merveilleux enfants. Ensuite j’aI passé le concours pour être sous-officier. J’étais enceinte du deuxième enfant et je n’ai pas continué. J’ai passé le concours d’aide soignante, je l’ai réussi et j’ai trouvé du travail à l’hôpital de Pau. En 2014, après trois tentatives pour devenir infirmière, j’ai réussi le concours. La première et la deuxième année se sont très bien passées, la troisième année je me séparais de mon mari. C’était une période difficile sur le plan psychologique. Je mangeais peu, je ne dormais plus, j’avais perdu 25 kgs. Ce qui a été dur pour moi, c’est que j’ai fait des stages où j’ai été rabaissée, humiliée, j’avais perdu confiance en moi. Donc j’ai décidé d’interrompre mes études pendant un an pour remonter la pente.
Un soir où j’étais en stage, ça ne se passait pas très bien, c’est là que j’ai fait ma rencontre avec Jésus. J’ai prié de tout mon cœur : pourquoi j’avais vécu tout ça et j’ai fermé les yeux (quand je raconte ça il y en a beaucoup qui se moquent de moi) et je me suis retrouvée dans l’espace, j’ai vu la terre et j’ai vu un homme à côté de moi, il brillait, il y avait des escaliers transparents en direction de la terre et après ça a disparu comme c’était venu. Ensuite j’ai fait des recherches, je me suis isolée et ça m’a guidée vers un Pasteur Canadien. Je me suis mise à prier, j’ai lu. Dans plusieurs situations Dieu m’avait dit qu’Il m’aimait. Dieu est patient, Il attend. J'ai commencé à étudier la Bible avec des explications et j'ai compris qu'il fallait demander pardon car l'homme est né pécheur. Pour moi, c'était essentiel de naître de nouveau et d'être une nouvelle créature.
Donc, après mon année de pause, j’ai repris mon travail d’aide soignante et on m’a encouragée et le 6 janvier je rencontrais le pasteur Akarasis car Dieu m’avait guidée jusqu’ici. Dans mon coeur, je cherchais une église avec un Pasteur car c'est ce qui me semblait le plus proche de la Bible, de la Parole de Dieu.
J’ai fait les deux stages qui me restaient plus mon mémoire. J’ai réussi grâce au Seigneur.
Quand j’étais petite, déjà je m’intéressais à Dieu, mon père était de confession catholique, ma mère priait la vierge. J’ai toujours été intéressée. Je savais qu’il y avait un créateur. Ensuite, au grand désespoir de mon mari, je me suis dirigée vers la voyance, c’était pour me réconforter. J’avais la Bible, je lisais un peu la Bible de mon père. Ma rencontre avec Dieu m’a apporté beaucoup d’amour, de s’aimer soi et surtout aimer les autres. Depuis que je connais notre Seigneur Jésus Christ, pour moi ce n'est pas une religion, mais c’est une complicité, un confident qu’on a dans notre vie. Il m’apporte paix et amour. J’ai plus de confiance en moi. Dieu frappe à la porte de tout le monde. Il faut juste des oreilles pour l’entendre et ouvrir les yeux de son cœur.
AMEN
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Nicolas 21 ans
Bonjour à tous et à toutes,
Cela fait 3 ans que je fréquente l’église locale et pendant cette période, le Seigneur n’a pas chômé avec moi.
C’est un voisin qui nous a fait connaître l’existence de l’église du Foirail. Nous n’avions qu’un vélo, gentiment, ce voisin nous a proposé de nous y amener. Ma mère a fini par obtenir le permis de conduire, grâce à Dieu.
A ce moment là je n’avais toujours pas la foi. La lassitude s’était emparée de ma volonté et bien souvent, le dimanche matin, je changeais l’heure en cachette, pour ne pas devoir assister au culte.
C’est malheureux à dire mais c’est la réalité.
Puis vient le moment où je veux faire comme la plupart des jeunes de mon âge, c’est à dire avoir une petite amie, et à ma grande surprise, cette expérience m’a beaucoup déçu. Heureusement Dieu a su me garder de tous ces pièges liés à la folie de la jeunesse. J’ai été blessé, mais le temps m’a aidé à tourner la page. C’est durant cette petite période difficile de ma vie qu’est né le premier rapprochement avec le Seigneur. Je me mettais à lire la Bible de temps à autre, tout en étant coutumier de soirées bien arrosées le samedi soir.
Je ne le réalisais pas, mais un vrai lien personnel est né avec le Seigneur. Je venais régulièrement à l’église, je me mettais à prier, chose que je ne faisais jamais auparavant. Et à cette période là, je priais pour réussir au Bac que j’ai eu avec la mention Assez Bien, je ne m’y attendais vraiment pas. Je me disais que c’était une grâce de Dieu.
Après, j’ai décidé de passer le test pour entrer dans la gendarmerie en y allant cette fois "la fleur au fusil". En attendant la réponse, j’ai occupé un emploi en interrim dans une boîte d’aéronautique où j’ai effectué plusieurs stages dans le cadre de ma formation. Les jours passent et un jour, en rentrant du travail, je reçois un mail de la gendarmerie qui me dit que je ne suis pas accepté et là, pour moi, c’est comme si le monde s’était écroulé. J’avais échoué aux tests. J’avais beaucoup cru au Seigneur, je me suis senti trahi.
Alors, j’ai décidé de couper les ponts avec Lui pendant une semaine, pas de lecture de la Bible, pas de culte, pas de prières. Il est vrai que j’attendais énormément de ce test car l’usine ne me plaisait pas du tout. C’est durant cette semaine de réflexion que j’ai décidé de consulter le Pasteur pour lui exprimer ce que j’avais sur le cœur.
Heureusement, il a su me remettre sur le droit chemin en prenant le temps de m’expliquer les choses et à la fin, nous avons prié. C’était fin mars 2017, un instant qui m’a particulièrement marqué, où j’ai prononcé ma confession de foi pour la mort à la croix de Jésus. Il est notre Sauveur.
J’ai décidé de faire confiance à Jésus, de suivre Jésus et de donner ma vie à Jésus.
J'ai pris conscience que la philosophie du Christ n'était pas vraiment semblable à celle que j'appliquais auparavant.
En vérité, l’immaturité est en partie la cause de mon incompréhension. Aujourd’hui je suis pleinement convaincu de la plus value que peut apporter la Bible dans notre vie. Cette dernière nous enseigne des choses merveilleuses afin de mener une existence saine et de nous garder de tous les péchés qui peuvent exister dans ce monde.
Il est essentiel de toujours prier avant de commencer chaque lecture et demander au Saint Esprit de nous faire savoir le vrai sens de ce qu’on lit parce que, avec notre intelligence humaine limitée, on a besoin que notre intelligence spirituelle se manifeste au cours de la lecture.
C’est vrai que, à mes débuts, quand on venait au culte, je fuyais toujours le Pasteur parce que j’en avais marre d’être à l’église et ma mère me forçait toujours, me tenait la main et me disait « va voir le Pasteur, va voir le pasteur ».
Et je souhaiterais aussi insister sur l’importance de la communauté chrétienne pour suivre l’entretien de notre foi autre qu’individuellement, pour ne pas nous induire en erreur. Il est évident que je parle en connaissance de cause. Je veux citer le groupe des jeunes qui m’a beaucoup apporté, malheureusement, aujourd’hui les occasions d’y participer se font rares en raison de mes contraintes professionnelles. Mais je ne les oublie pas pour autant. J’ai passé d’agréables moments avec eux, Mathieu et Christelle qui en sont les organisateurs, et les autres jeunes. C’était plaisant de se retrouver pour parler de Jésus, le louer, le glorifier. Et enfin, je cite Nathan qui était un très bon camarade, que je connais depuis longtemps, bien avant sa conversion, aujourd’hui il est baptisé et grandit dans la foi. Vous savez, je dirai même qu’il m’a beaucoup aidé. C’est aussi grâce à lui que ma relation avec l’auteur de nos jours ne cesse de croître. C’est un ami qui m’a grandement influencé et je remercie Dieu de l’avoir mis sur mon chemin.
Je reviens à cet échec. J’ai fini par réussir les tests de la gendarmerie et je remercie Dieu de m’avoir offert la possibilité d’exercer mon métier. Avec le recul , je me dis que cet échec a été un mal pour un bien puisqu’il a été le déclic du commencement de ma conversion.
A présent, je suis pleinement convaincu du changement qui a eu lieu dans ma personne autant sur le plan personnel que sur le plan spirituel. Dès lors que j’ai accepté de laisser Jésus rentrer dans ma vie, j’ai découvert ce qu’était le Saint Esprit, la différence qu’Il apporte à notre quotidien. Je ne vous dis pas tout ça parce que je suis dans l’émotion, je vous dis ça parce que c’est mon ressenti, mon expérience, mon témoignage avec les autres.
Je ne saurais pas vous dire pourquoi, mais je pense que le Christ a toujours été à mes côtés. A aucun moment j’ai renié Son existence. En revanche, je reconnais bien L’avoir négligé, voire parfois même offensé.
Dès lors que Jésus frappe à notre porte, deux choix s’offrent à nous : L’ignorer ou bien L’accepter.
Il s’attardera mais à aucun moment Il ne forcera la porte. Il peut faire preuve d’une patience intemporelle, la preuve : il Lui a fallu 19 ans pour que je sois véritablement converti. Alors malgré les péchés qu’on ait pu commettre dans le passé, il n’est jamais trop tard pour demander pardon.
Dans le psaume 103, verset 8, il est dit : "L’Éternel est compatissant et miséricordieux , lent à la colère et abondant en grâce ."
On ne naît pas chrétien mais on le devient.
Je souhaite remercier toutes les personnes présentes aujourd’hui, toutes les personnes qui ont participé à la préparation de ce baptême, je remercie aussi mon père qui a fait l’effort de venir aujourd’hui et qui vient pour la première fois et je prie pour qu’un jour il rencontre le Seigneur.
Je remercie le Pasteur Kelly qui a été l’un des éléments majeurs dans mon éducation chrétienne, je le remercie pour m’avoir apporté son soutien ainsi que son expérience dans la préparation de ce baptême. Je remercie également Mathieu qui occupe une grande place dans le groupe de jeunes. Je le remercie pour tous les conseils qu’il m’a donnés et c’est aussi un membre de l’église à qui on peut se confier. Je remercie toutes les personnes qui chaque dimanche matin participent à l’animation du culte, ce sont des gens très précieux de l’église.
Et enfin, je remercie la personne qui a été l’élément moteur dans mon parcours, c’est ma mère. Malgré toutes les épreuves que je lui ai fait subir, elle n’a pas baissé les bras, elle a persévéré et ça a fini par payer.
Que Dieu vous bénisse !
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BAPTEMES DU 7 AVRIL 2019
« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ». Le Pasteur commence par ce rappel fondamental puis nous explique que dans l’Evangile de Matthieu, au chapitre 28, Jésus a laissé un ordre à l’église : « Allez, faites des disciples dans toutes les nations, baptisez les au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et voici, Je suis avec vous tous les jours. »
Nathalie, 39 ans.
Bonjour, je m’appelle Nathalie, j’ai 39 ans et j’ai 3 magnifiques enfants, qui sont là.
Quelle joie il y a dans mon cœur aujourd’hui ! Ce jour, je l’ai tant espéré et attendu, mais aussi tant redouté (j’avais peur de parler en public). Cela fait quatre ans que je fréquente cette église et trois ans que j’ai le cahier de baptême. J’ai fait de merveilleuses expériences avec le Seigneur durant tout ce temps. Quand on a passé toute sa vie à ne compter que sur soi, il faut un temps d’adaptation avant de pouvoir tout remettre à ce Dieu si merveilleux. Notre ancienne nature est toujours là, résistante, et toujours pleine de doutes. Mais quand enfin on ouvre son cœur et qu’on y laisse entrer Jésus, tout devient plus facile.
Aujourd’hui c’est un acte de foi et d’obéissance que j’offre à ce Père si fidèle et patient, en passant par les eaux du baptême. Je ne voulais pas venir, mais le 13 novembre dernier, un pasteur a dit que parfois, on est tellement coincé par ce que peuvent penser les autres, que ça nous ligote et qu’on ne peut pas vivre pleinement avec Jésus si on a peur des hommes. Son conseil était : Dis toi simplement que peu importe ce que les hommes pensent de toi, le plus important c’est ce que Dieu pense de toi ! Il a fini en disant : demande toi ce que tu peux faire pour ton Dieu. Dans ma tête, ça a été rapide : je viens d’arrêter de fumer, je viens régulièrement le dimanche à l’église, j’en ai fait assez ! Mais une petite voix m’a dit : et ton baptême ? Alors me voilà.
Comment je suis venue à Christ ?
A l’origine, je ne suis pas venue à l’église pour moi mais pour mon fils. En effet , lorsque mon fils Romain avait 10 ans, un jour il m’a demandé ce que nous devenions après la mort et comme je n’étais pas très psychologue à ce moment là, je lui ai dit : tu seras enterré et les vers feront le reste...J’ai fini l’explication en lui disant qu’il y avait une autre théorie, c’est-à-dire que certaines personnes croyaient en Dieu et à la vie éternelle. Quelques jours après notre conversation, je sentais que Romain était tracassé et je lui ai demandé ce qu’il avait. Il m’a dit de ne rien dire à personne et il m’a annoncé qu’il croyait en Dieu. J’étais catastrophée, je ne savais plus quoi faire. Il faut savoir que le papa était aux aguets, qu’il m’envoyait régulièrement les services sociaux, la police, afin d’avoir la garde des enfants et il prétextait que j’étais irresponsable. Nous avons tenu à garder sa croyance secrète. Ca faisait aussi quelques temps que Romain ramassait des Bibles sur une table, à l’ancienne église du Foirail, près de chez nous, et quelques prospectus des témoins de jehova, et je n’avais pas du tout aimé ce qu’ils écrivaient, de plus la réputation qu’ils étaient une secte m’a inquiétée énormément. J’ai décidé de tâter le terrain avant d’envoyer mon fils quelque part. Je n’avais jamais ouvert une Bible.
C’est un jeudi matin, au retour de l’école, que je suis rentrée pour la première fois à l’ancienne salle pour me renseigner sur ce qu’était l’église évangélique. Je fus chaleureusement accueillie, on me donna les horaires des réunions et des cultes, ça ne coûtait rien d’y aller au moins une fois. Mon premier culte a été le 26 avril 2015. Je m’étais assise au fond de la salle, je ne connaissais personne mais les gens à côté de moi m’ont fait la bise, je n’ai pas compris, j’ai trouvé ça bizarre. Le culte à commencé, les chants m’ont plu et le Pasteur a commencé à prêcher. Il disait que la parole de Dieu dit qu’il faut pardonner même si la même personne vous a offensé 77 fois dans la même journée. Mais quand il a dit que le plus dur des pardons était celui qu’on devait s’accorder à soi même, son regard s’est fixé sur moi, comme s’il me parlait rien qu’à moi. Ça alors ! Qui pouvait savoir ce qui me troublait dans ma vie en cet instant ? Je n’arrivais pas à comprendre comment il avait su. Et là, ça me rappelle l’histoire de la femme Samaritaine dans l’Evangile de Jean au chapitre 4, elle a dit aux gens du village, : "venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait"…. et c’est ce jour là, que pour la première fois, j’ai rencontré Jésus. J’avais déjà entendu parler de Dieu mais pour moi, il était impossible qu’Il existe. Ma mère était catholique et elle m'emmenait souvent avec elle quand elle faisait le catéchisme à d’autres enfants. Puis ma mère est morte d’un cancer quand j’avais 8 ans. J’ai été baptisée petite, j’ai fait ma première communion comme tous les enfants de la famille. Mon père a trouvé une nouvelle femme, nous avons déménagé. Au début, ma belle mère me faisait prier à genoux tous les soirs, pour moi ce n’était qu’une récitation. Puis ma belle mère a commencé à être de plus en plus méchante. Mon père était au travail ou à la chasse. J’ai commencé à fuguer à 13 ans, je volais, je mentais. Je n’étais pas heureuse et je n’aimais pas la vie. A 14 ans, j’ai voulu mettre fin à mes jours : j’ai pris beaucoup de médicaments et je me suis réveillée 3 jours plus tard dans ma chambre. Ma belle mère n’avait pas pris ce geste au sérieux. Par contre, je savais que Dieu avait insufflé un message de vie dans mon cœur car depuis ce jour, je sais que quand la vie est trop dure à porter, je sais que l’épreuve passera et que la vie mérite d’être vécue. C’est un peu ambiguë car je ne croyais pas en Dieu, mais je suis sûre que c’est Lui qui m’a donné ce message.
Puis à 18 ans, mon père et ma belle mère m’ont pris une chambre à Lourdes. J’étais livrée à moi-même et je faisais n’importe quoi : cigarettes, alcool, boîtes de nuit...inconsciente de tout. Un soir, pendant un stage que je faisais en réception, je me suis effondrée en pleurs car mon père me manquait énormément et il venait rarement me voir. Une sœur était là et elle est venue me conseiller, elle m’a parlé d’un autre père…. Peu de temps après, j’ai eu un éducateur qui m’a suivie pendant mes deux années d’études en hôtellerie. C’était un homme très gentil qui avait été prêtre. Ce monsieur a un peu remplacé mon père pendant cette période et il m’a beaucoup guidée et soutenue.
Puis j’ai rencontré un homme avec lequel j’ai eu Lisa, ma fille aînée, nous l’avons faite baptiser par tradition puis nous nous sommes séparés. J’ai rencontré le père de Romain et de Chrystal. Nous sommes restés 9 ans ensemble et les années communes ont été très difficiles pour moi et les enfants. Un soir, en couchant mon fils, j’ai eu la conviction qu’il fallait que je parte, parce que mon fils n’arrêtait pas de pleurer en disant : maman, je ne veux pas que tu meures. Mais je n’avais pas la force de quitter mon bourreau car je doutais de moi, je ne voyais pas pourquoi je devais quitter la seule personne qui me donnait un peu d’amour malgré la violence et la méchanceté. Quelques temps après il est parti, et je suis tombée très bas : dépression, anorexie...36 kgs. Il m’a privée de mes enfants pendant 4 mois, c’était une vraie descente aux enfers. Heureusement j’avais Lisa, elle était là, je me suis battue, j’ai repris du poids, j’ai accepté la garde alternative des enfants à contre cœur. J’ai déménagé pour me rapprocher des enfants, de leur école et un an après, j’ai gagné la garde des enfants, après maintes batailles et représailles. C’était une grande joie, une délivrance.
J’insiste sur mon histoire qui n’a pas été facile parce que j’y vois la main de Dieu. Tout ce que Jésus a fait pour moi, Il ne m’a jamais abandonnée.
Six mois après le retour de mes enfants, j’ai rencontré Jésus à l’église. Même si j’allais régulièrement aux réunions, je restais très méfiante parce qu’aujourd’hui on se méfie des gens gentils. Un jour Angèle m’a invitée à côté d’elle et elle m’a dit : il n’est pas interdit de chanter. J’ai commencé à chanter, ça me faisait beaucoup de bien. Puis un jour Yolande m’a dit : tu sais Dieu t’aime. C’était Dieu qui me parlait par elle et là, un frisson m’a parcourue et j’ai commencé à tout comprendre. Effectivement Dieu m’aime et Il m’a pardonnée, et mieux, Il a envoyé son Fils Unique pour me racheter de tous mes péchés, de toutes mes fautes. Dieu s’est servi de ces gens pour me dire qu’Il m’aimait. Il me parlait aussi par la Bible .
Grâce à Jésus, grâce à son sacrifice, je sais que j’ai été rachetée à un grand prix (1 Corinthiens 7.23) et que, même si souvent je doute de moi et que je n’arrive pas à comprendre pourquoi Il m’a choisie moi, je trouve dans la Bible le Psaume 139 qui dit : "Je te loue de ce que je suis une créature merveilleuse."
Aujourd’hui j’ai droit à une deuxième chance. Qui ne voudrait pas remettre les compteurs à zéro ? Être une nouvelle personne ?
2 Corinthiens 5.17 me dit : "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles, et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec Lui par son Fils."
En Jean 3.16 je lis : "Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle."
Parce que je sais que je suis pardonnée et qu’Il m’a préservée de la mort, je voudrais être dès aujourd’hui un exemple pour mes enfants et pour les autres et donner mon cœur à Jésus. Alors merci Seigneur Jésus pour ton sacrifice, merci à notre Dieu pour tant d’amour, merci à notre Dieu pour tant de patience, merci pour tant de miséricorde, merci pour la vie, merci pour notre église qui m’a accueillie et merci à vous d’être venus pour partager ce moment !
Esteban , 17 ANS
Bonjour à tous, je vous remercie d’être présents, je remercie ma famille, mes cousins, les parents de l’école et les enseignantes et bien sûr, je remercie le pasteur Kelly et Mathieu qui m’ont accompagné jusqu’à aujourd’hui.
J’ai grandi dans une famille chrétienne, j’ai eu une enfance heureuse mais très tôt marquée par ce que me rabâchaient beaucoup de professeurs : tu manques de confiance en toi, tu ne crois pas assez en toi. J’étais quelqu’un de gentil et de très apprécié. En réalité ce commentaire qui me suivait était révélateur de ma façon d’être : quelqu’un de discret, avec le cœur sur la main. Et il y avait aussi très tôt cette sorte de double vie que je menais inconsciemment : la vie de tous les jours et l’église. J’ai grandi comme ça, je ne parvenais pas à faire autrement.
En grandissant j’ai commencé à vouloir être comme les autres gars de ma classe. En classe de 6 ème et 5ème, surtout 5ème certains gars rigolaient avec les filles, moi j’étais légèrement en retrait, ce qui était normal mais au lieu de m’y adapter, de dominer, j’ai fini par subir. Au fur et à mesure un vide s’est installé dans mon cœur car je voulais être autre chose que moi-même. J’étais constamment dans l’échec puisque j’étais dans l’incapacité de devenir comme mes potes, la réalité finissait toujours par me rattraper. Le sentiment de mal-être commençait alors à naître en moi. Inconsciemment à l’age de 12 ans et demi, alors que la fréquentation de l’église commence à être mise entre parenthèses, je cherche toujours à combler ce vide, ce manque. La première chose à laquelle j’ai eu à faire face, ce sont les vidéos malsaines sur internet. La même année, 2014, il y a eu la naissance de mon petit frère Victor et de ma petite sœur Héléna, Victor était trisomique ! Je me souviens qu’à cette nouvelle, tout le monde pleurait à la maison et moi, la seule chose que j’avais trouvée à dire à mes parents était : c’est ça votre Dieu ? Cette conclusion me confortait dans mon idée que je me faisais de la vie. J’ai donc très tôt adopté un esprit rebelle. A la rentrée de 5ème en septembre 2014, les choses n’évoluaient pas, mon état s’empirait.
Mes parents prennent alors la décision de partir s’installer sur Toulouse en janvier 2015. J’ai eu beaucoup de mal à m’adapter à cette nouvelle vie, à mes nouveaux camarades de classe. Je me suis familiarisé avec deux supers gars qui travaillent super bien mais qui aiment rigoler, comme moi. Alors mon mal-être, mon vide étaient toujours présents. Alors que je souffre toujours de cette mauvaise perception de moi et que l’église est toujours laissée entre parenthèses, au mois de mars 2016, la famille rentre sur Tarbes. Je retrouve alors mes potes qui m’avaient beaucoup manqué je l’avoue, et très vite le vide refait surface et reprend sa croissance. Les choses évoluent et ce qui se passait en classe commence à déborder sur le temps hors classe…
Et c’est là que j’ai eu à faire un choix : celui de poursuivre dans cette voie qui, je le savais, n’était pas la bonne. C’est donc là que j’ai commencé à subir. Été 2016 : premier bal donc premier verre d’alcool, novembre 2016 première cigarette...etc...février 2017, je parlais de me mettre en couple mais j’étais parfaitement conscient que ce que je faisais n’était pas bien. Certes je subissais mais je prenais plaisir à faire ce que je faisais. Et plus j’essayais de combler ce vide et plus il grandissait et ma vie devenait triste et ma situation sans issue. En plus ce mode de vie conditionnait mon niveau de travail, mon comportement qui se dégradait au fur et à mesure, ce vide impactait ma vie de famille aussi. J’avais une très mauvaise entente avec mes parents, beaucoup de conflits. L’année 2017 a été très difficile pour moi. Elle s’est soldée par une deuxième rupture amoureuse, aussi douloureuse que la première, et c’est à ce moment là que j’ai commencé à bien réfléchir. j’étais au plus bas, je sortais tous les week-ends, j’étais dans le mensonge, je ne m’entendais pas avec mes parents. Ce vide qui grandissait m’en demandait plus et toujours plus. A ce moment là j’étais vraiment plus bas que terre et je me demandais pourquoi moi je souffre autant. Je me suis alors rendu compte que je me plantais royalement et j’ai commencé à me poser les bonnes questions :
- est-ce que tu veux réussir ?
- fais-tu les bons choix ?
Et ce qui a été fondamental dans mon changement de direction a été de réaliser à quel point mon attitude, ma situation impactait en mal ma vie de famille. J’ai donc résolu d’assister aux réunions de jeunesse puis d’aller à l’église le dimanche matin, non plus dans le but de faire plaisir à mes parents mais parce que je savais que cet endroit me faisait du bien, j’ai commencé en novembre 2017. Petit à petit quelque chose réchauffait mon cœur et je ne pouvais pas l’expliquer, l’espoir renaissait. Le 12 janvier 2018, suite à une réunion de jeunesse, je suis rentré chez moi complètement transformé, comme si tout était devenu nouveau. Cette date du 12 janvier 2018 est celle où j’ai véritablement fait la paix avec Dieu. Ce soir là, j’ai même dit à ma mère, maman, Mathieu est super, il pourrait être pasteur….et le voilà pasteur. C’est comme ça que, petit à petit, le Seigneur a remis de l’ordre dans ma vie.
Avant de finir, j’aimerais lire quelques textes qui m’ont beaucoup marqué, que j’aime beaucoup :
Romains 10.17 : "Ainsi la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu."
2 Chroniques 7.13 à 14 : "Quand j’enverrai la peste parmi mon peuple, si mon peuple, sur qui est invoqué mon nom, s’humilie, prie et recherche ma face, s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exhausserai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays."
Mathieu 16.24 à 25 : "Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera."
Je fais ce choix de donner ma vie au Seigneur. Je crois qu’Il est mort sur la croix pour moi. Il est vivant à mes côtés chaque jour et je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. Il m’a pardonné, m’a restauré, c’est pourquoi je veux Le suivre comme mon Sauveur et Seigneur, et que je désire aujourd’hui, passer par les eaux du baptême.
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BAPTEME DU 17 FEVRIER 2019
Le dimanche 17 Février, nous nous sommes tous réjouis avec les premiers baptêmes dans ce nouveau lieu de culte.
Justine : 30 ans
Bonjour à tous,
Je suis originaire du Cameroun et je suis issue d’une famille de 15 enfants, je suis la troisième.
Jusqu’à l’âge de 13 ans, j’ai fait tout ce que je pouvais pour attirer l’attention des personnes qui m’entouraient. Je me sentais rejetée et non désirée. Je mentais, je faisais l’école buissonnière, j’avais des mauvaises fréquentations, une fois j’ai même fait semblant de me suicider. Et à cette époque-là, c’était très dur à la maison, c’était vraiment pas bien ce que j’avais fait. Après cette année sombre où mes parents étaient absents, mon père était incarcéré, ma mère était en formation, j’étais avec mes aînés à la maison. C’est par la grâce de Dieu que j’ai pu passer en classe supérieure, et de justesse.
Quelques mois plus tard, on m’a demandé de rejoindre mes aînés qui faisaient des cours de catéchisme, ce sont des cours qu’on fait là-bas avant le baptême. C’est ce que j’ai fait, j’étais devenue un peu obéissante.
C’est ainsi qu’en 2003, à Pâques, j’ai reçu le baptême avec mes aînés. C’était une grande fête, la famille a fait le déplacement de très loin pour venir assister à trois baptêmes à la fois. Mais je n’étais pas prête pour ça, je n’avais pas compris au fond de mon jeune cœur ce qu’impliquait le baptême. J’avais passé un examen de préparation, j’avais été reçue donc j’ai été baptisée. On mettait de l’eau sur la tête, à tout le monde, on baptisait au nom de Père du Fils et du Saint Esprit avec quelques gouttes d’eau sur la tête.
A 14 ans , je me retrouve donc membre d’une église et baptisée, mais quasiment à tous les cultes je m’endormais. Je m’asseyais au fond et je dormais. A la fin je filais en douce et j’ai passé mon adolescence comme ça. Dans mon insouciance, le Seigneur me gardait parce que l’éducation de ma mère était très stricte et mes aînés étaient très sages. Ils étaient déjà sortis de l’adolescence quand ils se sont faits baptiser, ils étaient plus conscients de leur engagement, ils étaient sages et j’essayais de suivre leur modèle.
L’année suivante, en 2004, mes parents sont plus présents, je me suis rapprochée de mon père. Mon rêve de petite file se réalisait. Mon père m’accompagnait à l’école, c’était tout ce que je voulais. Et cette complicité a duré jusqu’en 2012 et à ce moment là le fait que mon père soit moins présent dans ma vie m’a beaucoup affectée. J’ai commencé à chercher cette affection ailleurs, avec tous les moyens possibles que je pouvais envisager. Ceci m’a plongée dans une grande tristesse au point où, en 2013, j’étais loin de ma famille et j’ai essayé pour de vrai cette fois de mettre fin à mes jours. J’ai avalé beaucoup de médicaments mais ça n’a pas marché, je suis tombée malade et j’étais seule car je m’étais attiré le mépris de mon entourage, c’était très dur.
Après j’ai donc éliminé le suicide des options que je pouvais faire pour obtenir ce que je voulais. J’ai entrepris toutes sortes d’ actions et de compromis pour essayer de combler cette affection que je ne possédais plus de mon papa. Ça n’a pas été facile mais le Seigneur veillait sur moi. Il ne cessait pas de m’aimer et de frapper à la porte de mon cœur. En 2012, Il a commencé à m’interpeller sur ma façon de vivre, sur mon attitude. Je commençais à hésiter. J’ai essayé de m’arranger, j’ai commencé à douter : Est-ce que ce que je fais c’est bien ? J’ai commencé à réfléchir, mais je n’ai pas fait de pas significatif. Il y a un aîné dans la foi qui a commencé à m’encourager, à m’impliquer dans la vie chrétienne, assister aux réunions de prières, de louanges, j’ai commencé à le faire, et ceci jusqu’à l’été 2014. J’essayais mais je revenais toujours au même point, c’était très difficile. Mon beau frère était là et il m’encourageait, il voulait que je prie avec lui et ma grande sœur. Après je revenais toujours au même point et j’étais épuisée, même sur les photos de cette époque on ne me reconnaît pas. J’ai commencé une descente dans un gouffre jusqu’à la fin de l’année 2015.
Mais durant cette période, le Seigneur ne m’a pas abandonnée.
Un jour, alors que je vivais avec des colocataires vietnamiennes, je me suis mise à pleurer pendant des heures et ces filles ne parlaient pas ma langue et ne savaient pas quoi dire. Elles avaient juste beaucoup de compassion. Après ça, au lieu de chercher à sortir de cette détresse, toute la force qui me restait je l’ai mise à cacher mon désespoir à mon entourage et à ma famille, et jusqu’à aujourd’hui, ils n’en savent pas grand-chose. J’ai vécu à cette époque là très loin de Dieu. Je suis restée comme ça jusqu’au début de l’année 2016.
Il y a trois ans, en février 2016, un étudiant m’a invitée dans une église et je me rends compte que ce n’est pas la première fois qu’on m’invite à cette église. Un an plus tôt en février 2015, d’autres personnes m’avaient invitée et les deux ne se connaissaient pas. Quand je lui parle de ça, il me dit dans ce cas n’hésite plus, tu devrais venir car ça ne peut pas être un hasard si deux personnes qui ne se connaissent pas t’invitent au même endroit à l’église. A bout de forces, je me rends à cette église et tout de suite, je suis saisie par l’amour de Dieu. Dimanche après dimanche je continue à y aller, je fais la connaissance d’autres frères et sœurs. Je m’y sentais très bien. Alors que je cherchais à m’impliquer davantage dans la vie de l’église, une prière est organisée le 22 avril 2016, je pensais y aller. Ce jour-là, quelques heures avant la prière, deux personnes me contactent : d’une part il y avait le frère qui me demandait de venir à la prière ce soir et avant que je lui réponde une amie m’écrit et me dit de venir boire des verres ce soir comme à notre habitude. Je regarde ces deux messages auxquels je dois répondre. Je comprends que j’ai un choix décisif à faire. Il y avait dans mon style de vie quelque chose qui devait changer parce que tout ce que j’avais fait jusque là ne marchait pas. Aujourd’hui j’en parle facilement mais à ce moment-là je ne savais pas que c’était le Saint Esprit qui me poussait à aller à la prière. Et c’est exactement à cet endroit que je devais aller. Ce soir là, j’ai été visitée par le Seigneur et Il m’a déchargée du poids qui me courbait. J’ai pleuré encore beaucoup mais cette fois c’était des larmes de joie et j’ai été saisie par cet amour. Il y a un chant de louange en particulier que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui. Ce chant disait "j’ai décidé de suivre Jésus, pas de retour, la croix devant moi, le monde derrière moi". J’ai déclaré ces paroles de tout mon cœur et elles ont pris vie en moi. A partir de ce jour j’ai commencé à avancer, au début clopin-clopant, puis de mieux en mieux avec l’aide de Dieu. J’ai trouvé en Jésus, en Dieu le père et dans le Saint Esprit tout le réconfort, toute l’attention, tout ce dont j’avais besoin, je n’avais besoin de rien d’autre et c’était juste magnifique, je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça. Tout avait changé. Quelques jours après ce 22 avril, je suis arrivée à Montpellier et une sœur m’a indiqué l’église. J’ai reçu là-bas un enseignement de qualité qui m’a tout de suite appris que ce n’est pas par mes propres forces que je pouvais obéir à Dieu, par mes propres forces je n’y arriverai pas du tout. Ça a été déterminant pour le décollage dans ma foi de comprendre que par mes propres forces je ne peux pas y arriver. Fin 2016 j’arrive à Tarbes. Le Pasteur de Montpellier m’avait donné l’adresse de la place du Foirail. J’arrive là et pour moi c’était bien. j’avais accepté Jésus comme mon Sauveur et Seigneur. J’arrive dans une nouvelle église, j’ai trouvé des gens tellement sympathiques. Ils étaient toujours présents pour moi, pour m’accompagner, même à mon chevet à l’hôpital, je n’étais plus seule quand j’étais malade, c’était génial !
Je ne savais pas ce qui m’attendait, je ne savais pas toutes ces choses dont j’avais besoin d’être guérie. La restauration au travers des enseignements, au travers des entretiens avec le Pasteur Akarasis, le Seigneur m’a guérie, Il m’a restaurée de tout cela. Après j’ai commencé à servir ici et là, faire quelques petits trucs, et je pensais OK là j’ai tout bon, le voyage était paisible on peut continuer confortablement installée, c’est là où le coup de bâton du berger est venu. Ce n’est pas encore bon, il reste des choses à faire !!!
C’est par rapport à mon baptême que le Seigneur m’a interpellée. L’été dernier, un dimanche, je traversais une petite épreuve, il y avait une sortie organisée par l’église et je me suis dit je vais quand même y aller. J’avais un plan : il fait chaud, j’arrive, je me mets au frais, je m’isole et quand c’est l’heure de rentrer, je rentre. Mais c’était pas le plan de Dieu parce que ce jour là, l’épouse du pasteur, Mireille, nous a confié une dame qui était en visite à l’église et on s’est retrouvées sur le chemin du lac à faire la conversation avec cette dame. Et tout de suite on a eu une conversation amicale et sympathique. On s’est trouvé tellement de points communs. Elle était Camerounaise comme moi, et tout de suite on s’est mises à discuter, elle m’a donné son témoignage et ensuite elle m’a demandé comment ça s’est passé pour mon baptême. Pourquoi cette question aussi précise ? Je lui ai raconté mon baptême et elle m’a dit : c’est pas exactement ce qui est écrit dans la bible, tu devrais aller discuter avec ton Pasteur et j’attends que tu m’annonces ton baptême. Les semaines qui ont suivi cette discution j'étais très bousculée, je suis allée le raconter au pasteur. Et après réflexion j’ai décidé d’agir et de me faire baptiser.
Aujourd’hui c’est avec beaucoup de joie et de bonheur que je reçois le baptême par immersion. Pour moi, c’est un acte d’obéissance à Dieu. C’est un nouveau début. Ce cheminement m’a appris beaucoup de choses que je ne savais pas encore et j’ai pris le temps de savoir ce que c’est le baptême, ses conséquences et maintenant je suis prête. Je rends grâce à Dieu pour tout cela.
Je termine en citant le Psaume16 verset 2 : "Je dis à l’Éternel, tu es mon maître. Tout mon bonheur est en Toi."
Soyez bénis et merci de votre attention.
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Baptême du 21 novembre 2018
Emmanuelle, 18 ans
Bonjours à tous et à toutes,
Je m’appelle Emmanuelle. J’ai grandi dans une famille chrétienne. Depuis mon plus jeune âge on m’a enseigné les valeurs chrétiennes. Tous les dimanches j’allais à l’église avec mes parents, j’allais à l’école du dimanche, tout allait bien. J’avais une enfance heureuse avec mes parents et mes frères. Mes parents nous ont toujours enseigné à prier, quoiqu’il arrive, à toujours faire confiance à Dieu car Il prend soin de ses enfants. J’y croyais comme une enfant, mes parents me le disaient et je ne me suis jamais posé trop de questions. Quand j’ai eu 9 ans, ma maman est tombée malade et sur le moment je ne comprenais pas vraiment, on a été énormément portés par la prière de l’église.
En grandissant j’ai commencé à me poser des questions. Je me suis demandé pourquoi Dieu avait permis cette maladie alors que depuis que je suis toute petite, on m’avait enseigné que lorsqu’un enfant crie, l’Éternel entend. A partir de ce moment-là, j’ai commencé à me poser des questions sur l’existence de Dieu.
En 2011, on a déménagé en Guyane. J’avais toujours des questions, je me demandais si Dieu existait, s’Il n’existait pas. Je continuais d’aller à l’église avec mes parents jusqu’au jour où suite à plusieurs incidents de la vie, j’ai pris conscience de la vie et de la mort, et particulièrement de la mort. J’ai eu des troubles du sommeil pendant un peu plus d’un an. J’avais vraiment du mal à m’endormir, j’avais des tics. Je n’arrivais plus à fermer les yeux pour m’endormir car j’avais peur de mourir. Je ne savais pas où j’irai après la mort et ce que je deviendrai. Je demandais à Dieu de me répondre mais je n’ai pas eu de réponse à ce moment là. Dans mon cœur d’enfant, j’en ai déduit que Dieu n’existait pas. Je continuais à aller à l’église, je n’avais pas le choix. J’aimais les chants, la musique, j’ai toujours fait de la musique. J’avais un groupe avec mon frère et une amie, on écrivait des cantiques. Je les chantais parce que ça me plaisait, mais je ne réalisais pas vraiment les paroles. Aujourd’hui je me rends compte que c’est ce qui m’a toujours gardée près de Dieu.
Nous sommes rentrés en métropole en 2014. Nous sommes arrivés dans cette église. Je continuais à venir à l’église sans y croire. Je venais car je n’avais pas le choix, je suivais mes parents et c’est tout. En 2015, il y a eu les DNJ, un rassemblement de jeunes et à ce moment-là j’avais d’énormes complexes avec moi-même, je n’aimais pas la personne que j’étais. J’avais peur car mon seul but dans la vie, c’était de me marier, d’avoir des enfants pour fonder une famille. Et j’avais peur de ne jamais réaliser cela. Donc j’ai décidé de « tester Dieu ». Je Lui ai demandé, s'Il existait vraiment comme tout le monde le prétendait, qu’Il me montre qu’Il existe et qu’Il me rassure sur mes craintes. Et alors j’ai eu comme un rêve où je me suis vue avec une alliance, avec un bébé dans les bras. C’est là que j’ai pris conscience que Dieu existait. J’ai pensé Il existe mais ce n’est pas pour moi. J’y croyais sans plus.
Puis je suis rentrée au lycée, c’était un peu la liberté. Je n’avais pas de très bonnes fréquentations. J’ai fait une crise d’adolescence assez compliquée : mes parents et ma cousine pourront en témoigner. Je faisais ma vie dans le monde avec mes amis et ça me convenait jusqu’à ADN 2016. Le 27 mars 2016, il y a eu une réunion où j’ai été très touchée. J’ai pris conscience que j’avais négligé Dieu pendant énormément de temps, que je l’avais renié et que malgré ça, Il était toujours là et Il m’aimait. Suite à ce rassemblement, je suis retournée au lycée, j’ai repris mes habitudes. J’avais un pied dehors, un pieds dedans. Ça me convenait car je pensais que je ne faisais rien de grave, que je faisais ma vie, que je venais à l’église, que j’aimais Dieu et que je ne faisais pas de bêtises. Je me disais que je ne faisais rien de mal. En fait je me convainquais moi-même. En août 2016 j’ai été dans une colonie chrétienne. Je n’avais absolument pas envie d’y aller, mes parents m’ont un peu forcée à y aller, ça ne m’interressait pas car je ne connaissais personne etc...A ce camp, le dimanche 14 août de 10h à 12h le pasteur Carayol a prêché sur le thème « comment être certain d’avoir obtenu le salut » ; je ne me posais pas la question, j’écoutais la prédication et à un moment il s’est tourné vers moi et m’a demandé : Et toi, Emmanuelle, s’il t’arrivait de mourir demain, est-ce que tu sais si tu es sauvée ou non ? Dans ma tête, la réponse c’était NON et c’est à ce moment là que j’ai réalisé que Jésus était mort pour moi. J’ai compris la croix et l’amour de Dieu qui a envoyé Son Fils pour me sauver, pour que je puisse avoir la vie éternelle et que je sois Son enfant. A ce moment-là j’ai vraiment eu à cœur de me rapprocher de Dieu. C’était en 2016. Pendant ces deux dernières années j’ai continué à me poser des questions, je me disais que je ne pouvais pas me faire baptiser car je n’étais pas parfaite, j’avais des combats, j’avais certaines choses du monde dont je n’arrivais pas à me détacher, je me voilais la face alors que ma famille m’avait mise en garde, m’avait expliqué que ce que je faisais n’était pas bien. Je me voilais la face jusqu’à cette année 2018, à une réunion inter-jeuness , il y a eu une parole qui disait de se rapprocher de Dieu, de quitter ce qui est du monde et que je m’abandonne complètement à Lui, que j’arrête d’être sous cette emprise. J’étais aveuglée. Ça a duré plusieurs mois pour que je suive pleinement le Seigneur et que je mette ma vie totalement en règle devant Dieu. J’essayais de le faire par mes propres forces, mais ce n’était pas possible, j’ai compris que Seul Dieu pouvait m’aider, que c’est Lui Seul qui m’a donné la force de me séparer de tout ça.
C’est pour ça que je me fais baptiser aujourd’hui. Je sais que Dieu a donné Son Fils pour moi, qu’Il est mort pour mes péchés et que je suis sauvée par grâce.
Romains 10,verset 8 : "La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur."
C'est un verset qui m'a touchée. Malgré tout ce que j'ai vécu, j'ai toujours eu cette parole au fon de mon coeur et dans mes combats, j'avais toujours quelque chose qui me disait que Dieu était là pour moi, même si je n'y croyais pas.
Il a toujours été là dans chaque épreuve de ma vie et je ne m’en rendais pas compte. Il m’a sauvée et je veux Lui donner entièrement ma vie aujourd’hui.
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